Nous avons déjà rendu compte des conclusions de cette équipe internationale de chercheurs américains et australiens qui constatent que le Vemurafenib (Zelboraf), un inhibiteur de l'enzyme BRAF, autorisé depuis août 2011 par la Food and Drug Administration (FDA) pour le traitement des patients souffrant de mélanome métastatique avec mutations du gène BRAF. Mais cette nouvelle analyse des chercheurs du Moffitt Cancer Center du taux de réponse positif élevé chez 50% des patients atteints et traités antérieurement, permettant une survie médiane de près de 16 mois, confirme, dans un contexte limité d’options thérapeutiques limitées, l'intérêt thérapeutique et le caractère peu toxique du nouveau médicament.
Selon le co-auteur de l'étude, le Dr Jeffrey S. Weber, directeur du Donald A. Adam Comprehensive Melanoma Research Center à Moffitt, environ 50% des mélanomes métastatique sont avec mutation BRAF V600 mais les options de traitement sont limitées. Le vemurafenib avait été jugé comme efficace dans les essais de phase I et de phase III. Toutefois, pour déterminer le taux de réponse global chez les patients précédemment traités au stade IV du mélanome, les chercheurs ont conçu une étude multicentrique, de phase II auprès de 132 patients âgés de plus de 18 ans déjà traités pour leur mélanome métastatique. « Peu de patients atteints de mélanome métastatique portant la mutation BRAF V600 ont une réponse aux chimiothérapies systémiques», rappelle le Dr Weber. « En outre, la plupart ont une survie médiane de seulement six à 10 mois. Cette étude aboutit à un taux de réponse global de 56% et à une survie médiane de près de 16 mois ».
Ce taux de réponse de 56% s'avère plus élevé que les taux de réponse obtenus par les autres études avec d'autres thérapies et pour une majorité de patients : Comme avec l'impilimumab, un anticorps monoclonal. Avec le Vemurafenib, moins de 15% des patients présentent une progression de la maladie. Le médicament confirme donc une activité anti-tumorale dans le mélanome métastatique, et avec un taux de réponse sont plus élevé qu'avec les autres traitements disponibles ».
Les effets toxiques existent mais ne sont pas grave, dans la plupart des cas, ajoutent les auteurs. Mais les cellules cancéreuses peuvent développer une résistance durant la poursuite du traitement et les mécanismes moléculaires du vemurafenib restent « sous évaluation » au Moffitt Center, sous l'œil du Pr Keiran S. Smalley, pour surveillance de l'émergence d'une éventuelle résistance.
Sources: Moffitt Cancer Center (Visuels) “Response Rate High For Some Patients With Metastatic Melanoma Treated With Vemurafenib”, New England Journal of Medicine 2012; 366:707-714 Survival in BRAF V600 Mutant Advanced Melanoma Treated with Vemurafenib (Vignette Roche, visuel zelboraf.com)
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